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Archive pour février 2009

Enfin, il existe seul…

Lundi 23 février 2009

Je suis juste tellement, tellement heureuse de voir mon Matthew s’epanouir dans autre chose, et s’y epanouir seul. Ne vous meprenez pas, je suis dingue de Muse, je suis perdue sans eux. Mais le cote franchement classique de son talent a grand besoin de s’exprimer ailleurs, et il me prouve cent, mille, cent mille fois aujourd’hui qu’il eclate litteralement, ailleurs. Le cinema. Matthew, comme je t’en sais gre…

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Aujourd’hui, l’entite Matthew Bellamy existe de deux facons. A l’interieur du groupe, et maintenant, seul. On va commencer a voir le talent de la chose eclater en plein jour sans nuances, le sien tel quel. Et ca me rend folle de joie. J’ai toujours ete curieuse de savoir ce que ca donnerai, du Bellamy. On va commencer a le savoir. C’est evident qu’il va faire un compositeur de films splendide, qu’on va decouvrir une toute autre facette de son talent, un vision differente de qui est Matthew et de sa maniere de faire la musique. Je me sens fiere de notre tout jeune debutant dans ce monde totalement nouveau pour lui, et je l’encourage de toutes mes forces a continuer et a nous faire encore planer. Moi qui ai grandi avec la musique de film, je le sens, je le vois correspondre a ce monde la a hauteur d’un compositeur oscarisable. Parce qu’il a un talent fou, parce qu’il sait mettre des emotions de folie dans sa musique, parce que…Parce qu’injustement, des gens naissent avec plusieurs talents, et Matt va pouvoir etre une bete de scene cote pile, et un compositeur invisible cote face, et je ne sais pas pourquoi, je sens que ca va lui faire du bien autant que cela m’en fait a moi. Il va papillonner, l’anglais, et ca ne peut qu’etre une experience magique. Tout ce qu’il touche se transforme donc inevitablement en or, et le voila parti sur les lointaines contrees qui etaient miennes avant lui. Avant que lui n’arrive et ne change ma vie, avec ses deux accolytes soudainement spectateurs de la superbe de leur ami de toujours. C’est ma plus vieille passion qui entre en collision avec ma plus belle, et le resultat est simplement…Breathtaking.

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Ton genie n’a donc aucune limite…Ni aucun egal.

 

O temps suspend ton vol…Et laisse moi admirer l’immense talent sans cesse renouvele de l’homme de ma vie

Dimanche 22 février 2009

Oui, oui, oui, je vais me poser un instant ici et me permettre de me pencher un tout petit peu plus sur le cote Teignmouth de ce blog, et nottament, celui Bellamien…

O temps suspend ton vol...Et laisse moi admirer l'immense talent sans cesse renouvele de l'homme de ma vie dans Matt 07612_131054_museinstudio06_AW_02
Ce garcon me desespere. Sincerement. C’est une catastophe vivante, une grande gueule comme on en fait plus aujourd’hui, un esprit des plus brillants que la terre n’ai jamais portee, une ame fabuleuse absolument inimitable, et en plus, ce mec a un talent desesperement sans limites. Et plus on avance dans le temps, moins il a de limites, ce qui constitue en soi, un reel defi pour nous, simple mortels n’ayant absolument rien de l’ordre du divin. Je suis tentee de penser qu’il vient pas de la meme planete que nous. Peut etre meme pas du systeme solaire, poussons le vice jusqu’a dire qu’il doit sortir tout droit d’un univers parallele.

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Non mais serieusement. Il avait pas trois ans, et alors qu’a ce moment de la vie, les momes braillent, chouinent, embetent leur parents, se battent avec les freres et soeurs et ne pensent qu’aux bonbons, a la tele et aux jouets, le petit Bellamy junior, lui, trouve ca sympa de jouer du piano. CA ETONNE PERSONNE ?!?! Moi si, majoritairement. Et en plus, avec une oreille parfaite(y’a pas que ca qu’il a de parfait, mais si je commence a enumerer, c’est pas un article que je vais ecrire, mais un ROMAN), le gamin reproduit exactement les sons entendus a la radio ou a la tele. Serieux, son pere aurait pu se rendre compte que le petit dernier avait des talents extraordinaires, nan ? Je leur excuse le fait que la carriere de Georges ai ete ecourtee a cause d’une gourmande erreur de gestion, mais quand meme, quand on a un prodige a la maison, on essaie de pousser un peu les choses. Remarquez, si il avait finit haut comme trois pommes au conservatoire, a mon avis, Muse serait jamais arrive, il aurait jamais rencontre les deux autres, etc….Remarquez, il est reste haut comme trois pommes. Oui, Matthew, je suis mechante, mais tu sais comme je t’aime…

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Enfin, passe le mome qui s’amuse sur le piano a trois ans, il y a quand meme sa mere, la tellement charmante Marylin, qui trouve le moyen de voir au travers de son parcours de medium et de dire a son tout jeune cadet qui n’en est meme pas encore passe par l’adolescence « j’ai vu ton futur, tu seras rock star, mon fils ». CA S’INVENTE PAS !!!! Le gamin etait quand meme dans les starting blocks bien avant que n’importe quelle influence musienne ne commence a lui tourner autours. Passons sur le petit cote j’ai appris la guitare tout seul en m’infligeant moi meme une discipline de malade pour acquerir un style inimitable et reconnu au travers le monde a l’aube de mon trentieme anniversaire, on va encore dire apres ca que j’en rajoute…Ce sont des FAITS. Averes. C’est l’histoire de Matthew dans toute sa splendeur.

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Si je resume, a quinze piges, on se retrouve avec un gamin qui sait jouer du piano tellement bien que l’ecole elle meme a reconnu qu’ils tenaient un prodige et un guitariste pret a tout essayer pour etre le meilleur possible. Et un mec qui va en plus se rendre compte qu’il SAIT ecrire SPONTANEMENT la musique et les paroles comme si c’etait sa seconde nature. Et des qu’il l’ouvre, on tape dans une des voix les plus incroyables du monde. (Marmote, j’ai bien mis UNE DES emoticone). Et personne trouve ca bizarre, un mec qui a tous les talents ? En plus, il federe et guide le groupe sur des sentiers battus qui vont les emmener extremement loin, il est dote d’une intelligence hors norme qui le pousse spontanement a questionner le monde qui l’entoure et a ne pas se satisfaire des reponses proposees, mais a trouver les siennes, propres, et comme si ca ne suffisait pas, sorti des vestiges d’un ado boutonneux qui pense trente fois trop vite se trouve un jeune homme absolument a tomber.

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Mais comme l’animal n’est pas vraiment du genre a se reposer sur ses lauriers, ou a laisser faire les choses surtout quand elles sont simples et rapides, il va quand meme reussir a nous ecrire certains des moments les plus intenses de la musique pour ces dix dernieres annees. Regardez Showbiz, ou quand le rythme sert une violente lassitude musicalement exprimee. Regardez Unintended, ou commen un bout de chou de vingt piges a peine reussi a nous faire de la poesie musicale. Regardez New Born, ou comment le rock embrasse le piano avec force et virtuosite. Regardez Citizen Erased, ou comment se prendre la gifle musicale du siecle, qui fout en l’air toutes tes certitudes et t’envoie valser sur la lune avec les etoiles. Regardez Butterflies And Hurricanes, piece MAJEURE, qui fout en plein milieu d’un titre rock un solo de piano Rachmaninien et signe au passage la marque de fabrique Muse. Regardez Blackout, qui ferait pleurer une pierre tellement ils portent la musique a des hauteurs emotionnellement introuvables ailleurs. Regardez Knights Of Cydonia, ou comment Morricone se trouve des heritiers tellement a la hauteur…

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Aujourd’hui, comme le petit n’arrete pas de nous surprendre, il s’avance carrement sur des territoires qu’on ne lui connaissait pas, et qu’il nous a meme bien cache. Sur la B.O de L’enquete, on decouvre que le quatrieme compositeur des credits de fin n’est autre que Matthew Bellamy, et sans surprises, le morceau est mysterieux, envoutant, sombre et magique. On retrouve des pattes de la bete, perceptible des les envolees magique au piano. Le morceau est genial. Enfin, pour changer, moi j’adore.

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Ce qui pose une serie de questions, c’est le fait que Matt se permette enfin de faire ce genre de choses. Quels impacts cela va avoir sur la suite? Est-ce qu’il se l’autorisera plus souvent? A-t-il d’autres side projects en tete? Et surtout, mon champion du monde du live ouvrerait-il ici une ere du nom live et de la simple concentration studio? Pas seulement, mais une ere parallele…

Enfin, une chose est sure, Matt, tu m’epates de plus en plus. Tu nous avait vachement manque, hein.

 

There is something in the air, something called Bellamy…

Dimanche 22 février 2009

Ca alors.

Je me connecte comme une fleur sur muse.mu ce matin, et qu’est ce que je vois? Dans la bande originale de The International, il y aurait un certain Matt Bellamy de cite sur les credits d’un titre. Plutot curieux. Des Matt Bellamy, sur terre, qui font de la musique susceptible de pouvoir servir un jour les films, moi, j’en connais qu’un. Allons bon, direction Itunes, je telecharge le morceau, 0,99€ c’est pas pour ce que ca va me couter. La bete telecharge, je suis perplexe, dubitative, et assez excitee pour tout dire. Enfin le morceau est arrive dans ma librairie, je me lance sur l’ecoute…Matt n’est pas cite vis a vis de la B.O, mais si on considere qu’il n’a travaille que sur des morceaux du titre, il n’a pas a l’etre plus que ca.

Eh ben je dois avouer que c’est indeniable, il y a du lui. C’est de la bande originale magique, et ca me donne envie de voir le film. Le piano est maitrise de bout en bout, rapide, seulement joue par un prodige, c’est evident. C’est notre prodige, ca aussi me semble evident. En tant que fan de cinema, la rencontre des deux mondes se passe foutrement bien. Et soudainement, je tilte, bon sang mais c’est bien sur !!! Les petites notes rapides de piano, je les ai deja entendues quelque part, et, le souffle retenu, je retrouve la video sur youtube, pas (encore ?) retiree.

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Je n’ai aucun doute quand aux mimines qui courrent sur ce piano, et sa patte est plus que perceptibles. Il y a du Butterflies And Hurricanes la dedans, et certaines touches proche electro qui peuvent faire penser a Take A Bow. Muse-ish, dans tous les cas.

Sans surprises, j’adore le morceau. On attends confirmation officielle du mangeur de biscuits, mais ca va venir…

Alors vous, vous en pensez quoi?

Matt compositeur de musique de films, ca vous...

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Protégé : Teleperformance Grand Sud, Sophie Cartier, je vous ecoute…

Dimanche 22 février 2009

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Elle me manque enormement…

Samedi 21 février 2009

Elle me manque enormement... bunny_sad_qjpreviewth

Voila a peu pres l’etat dans lequel je suis depuis Mardi soir. Vrai, j’allais mal avant, mais la, c’est juste l’enfer. J’ai zappe tout ce qui va de travers, allait de travers et ira de travers chez moi pour ne plus rester que figee, concentree sur une seule et unique personne. Jamais j’aurais cru que je pouvais me rendre aussi malade par l’inquietude, et pourtant, j’ai reussi, la. Je ne dors plus depuis deja trois nuits. J’ai les yeux qui se chargent de larmes en un rien de temps.

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Pour bien comprendre l’origine de mon inquietude, il faudrait remonter aux origines d’une drole d’histoire d’amitie, et d’une histoire qui plus est, d’amitie entre deux personnes qui vivent a quelques 600 kilometres l’une de l’autre.

Une du cote du froid nord est, l’autre du cote du chaud sud ouest…Mais du froid nord dans son coeur.

Si les contraires s’attirent, ces deux la ont un sacre point en commun, et un point en commun nomme Muse. Elles se croisent sur Facebook, s’arretent finalement l’une sur le chemin de l’autre, commencent a discutailler sur le Mur, puis finissent par echanger la sempiternelle adresse msn. 2008 est mourrante, 2009 s’annonce, et elles commencent a se rendre compte qu’en plus de points en commun, elles ont tendance a s’entendre foutrement bien et a avoir des parcours complementaires. L’une ayant une histoire avec Muse que la seconde n’aura jamais en depit de sa boulimie de concerts, l’autre ayant le vecu anglophone que la premiere cherche de par ses etudes. Des obsessions communes s’il en est. Un seul fosse se creuse entre ces deux la, un fosse islandais. Si la premiere est un modele d’ouverture musicale et a mis le doigt sur une merveille, la deuxieme est une tete de pioche du pire etat qui refuse tout net de ceder un peu de territoire a autre chose que ses sacro saints anglais. Mais comme la premiere est encore plus tete de pioche, elle insiste lourdement, s’improvise prof en catastrophe, et creuse une breche dans le mur tellement solide de la seconde. Mur qui se fendille, s’ebreche, saute brique par brique pour ne laisser qu’un demi champs de ruine, et un demi mur parfaitement debout. Une moitie d’espace que les Islandais reconstruisent a leur maniere, en tachant bien de ne pas se facher avec les voisins, sous le regard bienveillant de la marmote qui a reussi son coup. La seconde devient patate, a qui on apprend qu’il n’existe pas de prix nobel de la musique(ah bon ?) ni de syndicats pour defendre les animaux employes par Milka pour emballer leur chocolat. Et la famille marmotte, elle fait quoi ?

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Petit a petit, Patate et Marmote se rendent compte qu’elles peuvent passer des journees entieres sur msn a ne pas voir passer le temps, a divaguer Muse et Sigur Rós sans jamais sentir la moindre lassitude. Avec une troisieme, elles forment le gang des Ára Bátur et passent des heures de conversations en rouge, violet et vert. Tellement joli qu’on dirait un drapeau. Mais Patate et Marmote revent ensembles de concerts, de tourisme, de capitales Islandaises froides et acceuillantes, et de baptemes d’aeroports ou Patate aurait largement le temps de se fouttre de Marmote hypothetiquement morte de trouille a l’hypothetique decollage. Ce ne sont pas des paroles en l’air, ce sont deja des plans, ne nous manquent que des dates, et on y est deja. Janvier est le mois de Patate et Marmote.

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Mais Fevrier arrive et s’acharne betement sur Patate, qui en plus d’etre une patate malade, a pas mal d’emmerdes sur le plan srictement moral. Patate et Marmote continuent leur digressions et leur divagations, avec Pitchoune, parfois, parfois sans aussi, et Patate fini par gueuler que la foutue distance est vraiment une enorme connerie. Ils font pas teleperformance a Amiens ? Manque de bol, Patate mets a ce moment la les pieds dans une vraie, noire, sombre, difficile periode, et le temps de retourner dans le nord pour recupere un peu, elle se prive de Marmote et Pitchoune pour quelques jours, meme si elle brule en fait d’envie de parler avec elles et qu’elle sait que seul ca lui fera du bien. Quand finalement Patate reviens en terres connectees, bouillonant d’envie de hisser haut le drapeau Vert, Violet et Rouge, le rouge fait cruellement defaut, concentre sur une autre conversation avec une autre personne au seul moment de l’annee ou Patate aurait bien eu besoin d’elle. Patate s’en retrouve reduite en puree, meme si Marmote n’avait jamais eu l’intention de quoi que ce soit dans le genre.

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Patate, en larmes, explique a Marmote comme elle a ete soufflee, alors que Marmote explique a Patate qu’elle a realise un rien trop tard la situation. Marmote et Patate en etaient toutes les deux en larmes. Patate continues d’en pleurer encore aujourd’hui. Pour des raisons que Patate ignore totalement, Marmote est finalement partie pour une duree que Patate ignore completement, et qui est en train de la rendre folle d’inquietude. Au sens litteral. Patate est obligee de prendre tellement sur elle pour ne pas en chialer quand elle y pense, ou quand elle voit quelque chose qui lui fait penser a Marmote, ce qui arrive souvent quand elle ecoute de la musique. La seule chose que Patate sait ce soir, c’est que peu importe ce que Marmote pense, elle n’a jamais ete, ne sera jamais et n’est pas la Marmote mutante qu’elle croit etre. L’autre truc que Patate sait, c’est qu’elle va en crever d’inquietude si ca continue comme ca. Ou debarquer a Amiens. Marmote sait que Patate en est capable, quand elle est attachee aux gens, Patate pourrait faire plein de choses. Et Patate et Marmote sont tres attachees l’une a l’autre, autant qu’une Patate et une Marmote peuvent l’etre.

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Patate a ce soir un message tres clair a passer a Marmote, parce que si elle continue a en chialer comme elle le fait depuis Mardi soir, elle va finir non par noyee mais deshydratee, elle veut juste que Marmote revienne, qu’elle arrete de croire qu’elle est une Dark Marmote alors qu’elle est une Marmote comme toutes les autres, dont le seul cote bizarre est d’etre amie avec une Patate. Elle veut juste que cette situation cesse parce que ca la bouffe de l’interieur, et qu’en plus Marmote etant en vacances depuis ce soir, et Patate finissant vachement tot les deux semaines qui viennent, elles vont avoir des soirees entieres de bonheur rien que pour elles a hisser le drapeau tricolore. Ou bicolore quand Pitchoune sera pas la ou occuppee.  Et elle est dans le meme etat que Patate, Pitchoune. Meme si la, c’est en train de devenir de la soupe de Patate, il pleut a l’interieur de sa maison, et la grande Patate fiere et grande gueule est en train de virer Patatounette toute rabougrie par le chagrin. Elle me charge de dire a Marmote qu’elle ne croyait pas pouvoir tisser pareils liens via uniquement msn, mais surtout, elle me charge de lui dire qu’elle lui manque enormement depuis Mardi 10 Fevrier, date a laquelle elles se sont parlees pour la derniere fois. Il y a onze jours.

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Une Marmote, c’est pas fait pour vivre dans son coin et manger des feuilles d’endives. Patate est persuadee que Marmote va pas bien du tout, et elle ne sait vraiment plus quoi faire.

Ca reste rare, les Patates qui pleurent. Meme quand elles me ressemblent.

Reviens, Marmote. Je t’en prie.

30 THINGS I MISS…

Jeudi 19 février 2009

Le principe est simple, je vous invite a le suivre. Les 30 trucs, personnes, situations, evenements, sentiments qui vous manquent. Sans ordre de preference. Juste par ordre d’inspiration.

1. Dormir. Je suis une vraie marm…Un vrai loir, et de multiples choses me rendent insomniaque en ce moment.

2. Etre frivole, legere, insousciante. Grandir rend adulte…Quel dommage.

3. Pleurer en voyant un film. J’ai pleure en voyant Volt, certes, mais honnetement, ca compte pas. Wall E aussi y est passe, remarquez…

4. Le rire insoutenablement irresistible de Matthew. Un rire qui sait me rendre heureuse. Le seul, d’ailleurs.

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5. Me sentir en accord avec moi meme.

6. Arriver sur le tarmac d’un des aeroports Londoniens, sentir la pluie qui me tombe dessus, et savoir que je suis a la maison.

7. Une vraie fievre d’ecrivain ou je peux ecrire durant des heures sans me rendre compte du monde qui m’entoure. En ce moment, c’est de l’ecriture raisonnee, qui tend a la publication. Ca rend les choses moins spontanees, moins emotionnelles, plus calculees…

8. Tom, Katie, Benedict et Rafe Whitehead. Pour avoir ete ma vie pendant un an.

9. Le stade de Wembley. Parce qu’une partie de moi y est toujours.

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10. La carte memoire de mon appareil photo perdu a Stockholm, avec seize millions de bootlegs enregistres a la sueur de mon front a Hovet. Rageant.

11. Prendre l’avion. La sensation de legerete, percer les nuages, et savoir que ce que je vais irremediablement y chercher…

12. Etudier le cinema.

13. Devorer un Marc Levy. Ou un Guillaume Musso.

14. La boue de Stafford. Meme odorante, meme collante, gluante, horrible, mon dernier sentiment de vraie pleinitude pataugeait dans cette salete de gadoue degoutante.

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15. Etre au lycee, et n’avoir comme autre soucis que celui de savoir comment faire pour que la prof de philo ne se rende pas compte que j’ai pas fait les devoirs…

16. Mon chien. Meme au paradis des chiens depuis des annees, un Kiss, ca reste un Kiss…

17. Le sentiment inqualifiable, inimitable, magique de voir apparaitre sur scene la bouille emerveillee de Matthew au milieu des hurlements de joie de la foule au summum du bonheur.

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18. Matthew Bellamy, a plus forte raison.

19. Le sentiment que le monde entier n’attend que moi. Que tout est a faire. Que tout est possible.

20. Un president de la republique qui ne soit pas un dictateur. Jacquot, reviens.

21. Faire tourner ma prof de philo en bourrique en fesant tout sauf de la philo avec ma pumte. Imiter l’accent improbable de ma prof de litterature. Singer la voix de fausset de mon prof d’histoire. Mater le derriere muscle de mon prof de sport.

22. Monter sur scene grimee en une autre, et y mettre ce que je peux de moi, au point d’en finir au bord de la perte de connaissance.

23. L’odeur des etes de mon enfance. Celle de l’herbe fraichement tondue par mon pere, dans le minuscule jardinet de la maison, au jardin en pente ou j’essayais desesperement de faire le poirier sans jamais y arriver, sous le regard dubitatif de mon premier chien qui semblait se fouttre de moi et penser que je n’y arriverai jamais. Il avait raison.

24. Avoir des jouets a Noel. Les deballer le 25 au matin. Avoir des kilometres de papier rutilant a deballer, et des barbies emprisonnees dans leur emballage tellement bien que je me demandais comment elles pouvaient s’echapper pour aller faire la fete avec leur copines dans les magasins de jouets. Quelle deception de me rendre compte qu’elles ne le fesaient finalement pas…

25. Un vrai coucher de soleil du Devon. Orangeatres, violaces, parfois meme turquoises, en soi, c’etait une raison de plus d’aimer Teignmouth…

26. Les jeans exagerement colores de Dom au point de m’en fouttre la migraine.n660509311_668879_759-1

 

27. La moustache de Pedro.

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28. Voir enfin l’autre groupe qui fait battre mon coeur en concert. Ca en devient tellement fort que j’en reve eveillee.

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29. Mes amis eparpilles aux quatres coins du globe, de l’Europe, de la France. Loin des yeux, mais jamais o grand jamais loin du coeur.

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30. Marmote. Sans commentaires.

Je DETESTE les mois de Fevrier

Mercredi 18 février 2009

Et pour seize millions de raisons, cette annee. Serieusement, c’est un mois de merde. Il fait froid, un soleil traitre commence a apparaitre pour mieux nous balancer trente tonnes de neige, ou du froid polaire a en debuter un elevage de manchots, et le tout, en se foutant allegrement de nos gueules de desillusionnes. Parce que Fevrier c’est aussi et surtout ca. On a cru dur comme fer que l’annee a venir allait etre meilleure que la precedentes, et finalement…Que dalle, Charles. Pas un copec de mieux.

Fevrier est un mois que je deteste de toute mon ame. Et en plus, generalement, chez moi, c’est le mois ou toutes les tuilasses me tombent sur la gueule, les gens que j’aime semblent n’avoir plus rien a faire de ma tronche, et pire encore, c’est celui des constats douloureux. Je vais me plaindre, je tiens a le preciser, et vous invite a faire de meme via les commentaires. Je viens d’ouvrir dans mon espace de reve une zone free ranting. Pour un rale, une remarque, un commentaire desagreable, une plainte achetee, une biere offerte. Cheers.

 

Deja, Fevrier, c’est SUPER loin de Septembre. Ce qui me mene a ma premiere grosse peine de coeur de ce foutu mois. Le nouveau mannequin de la pub pour Cadbury…

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Comment ca, totalement a cote de la plaque ? Non. Enfin, si, d’ailleurs. A l’heure ou tout le monde reve album et tournee, effectivement, on met SPECTACULAIREMENT a cote de la plaque. Mais la soudaine apparition de ces F***** photos m’a totalement poussee dans mes retranchements. Disons que dans la seconde ou j’ai mis la main dessus, j’ai realise qu’en depit de TOUT ce que je pouvais dire, cette bande d’abrutis complets (je pese soigneusement mes mots) me manquait plus que tout. Et meme en essayant de dire le contraire et que non, non, je n’etais pas completement en manque, tiens, je fais surtout une foutue menteuse !! BIEN SUR que ca me manque plus que tout, puisque l’imbecile qui fait encore une tete improbable sur la photo ci dessus est AUSSI ma source premiere d’oxygene.

Ha, tout juste, je suis privee d’oxygene depuis six mois. Fataaaaaal…

Ca donne sincerement envie de regarder Bellamy(ah ouais, il a un prenom ?! Quand il reviendra et arretera de se gaver de chocolate digestives, je voudrais bien, eventuellement l’appeller par son prenom…!) de la meme facon que lui regarde je ne sais pas qui(et je ne veux pas etre a la place de cet illustre inconnu, remarquez…emoticone)

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Bref, je suis de retour dans une periode de spleen pathetique en soupirant quand je considere le mois de Septembre TELLEMENT loin a l’horizon. Tsss, fan de Muse, c’est quand meme loin d’etre une promenade de sante tout le temps, hein…

 

Enfin perdue dans l’infinie contemplation d’un mois impossible a arriver, je me suis consequemment posee ma question annuelle. Qui suis-je/Ou vais-je/Que fais-je/Pourquoi est-ce que j’ai toujours l’impression de passer a cote de ma vie ? C’est arrive comme ca, par accident, Mercredi dernier, et j’ai explose en sanglots en realisant a quel point mis a part Ipod blinde de Sigur Rós jusqu’a la gueule, y’avait RIEN de valable en ce moment dans ma pietre existence de parapluie pour cafards. Depart anticipe du boulot, larmes oceanesques qui coulaient lamentablement sur mes joues, j’ai allegrement atteint le fond du trou. Et comme « my own private superman » semblait trop occuppe a postuler pour le poste de nouveau personnage cartoon pour Pepito, je me suis retrouvee toute seule face au grand vide.

Premier reflexe, ET rentrer maison. Ah ET rentree maison. Ce fut bref mais educatif. Au milieu d’un desert de gens en instance de divorce, passablement bourres, aux conversations aussi vides que mon compte bancaire, et a l’interet moderement modere pour le monde, on se rappelle pourquoi on se bat. Pour eviter de subir CA trop souvent….Et surtout pour ne pas ressembler a ces gens qui finalement, sont peut etre moins compliques que moi et plus facilement heureux. Mwah. N’empeche que la maison, le credit, le divorce, le boulanger qui se pend un lundi matin et les enfants dechires entre les parents incapables de regler leur comptes dans leur coin et une societe decadente qui rend une image du monde completement faussee via la teloche, je refuse categoriquement de rentrer dans cette logique. Dites moi que la vie me reserve autre chose. Mais pas ca. Je ne veux pas finir mouton. Meme pas dans le meme champs que Dom.

Alors, finalement rentree maison(l’autre maison, Bordeaux, quoi) je me suis dit que fallait faire quelque chose parce que j’etais severement en train de lacher prise. Alors je me suis remise a ecrire, guidee par Jónsi, et tout de suite, ca allait illusoirement mieux. Mais mieux quand meme. J’etais quand meme passee pas loin du trou noir supermassif cte fois ci, et si manifestement certains ne l’ont pas compris (« tiens, t’es revenue de week end ? » « Oh, euh, oui, et j’allais super mal, mais c’est pas grave, hein… »), une nouvelle fois, je reviens de loin, et une nouvelle fois, mon premier sourire post depression( SANS prozac, admirez l’artiste) fut directement dedicacee au representant de chez LU. Mais putain, je serais quoi sans eux ?!?

Finalement, pleine d’espoir, je me retrouve a bosser pour mon boss prefere, et, dans la meme journee, je:

-apprends que mon fantasme de toujours est gay(non, pas Matt, mon boss)

-me prends dans la gueule une vieille chiennasse desagreable mal baisee(vulgaire, attention) qui m’a deverse dans les dents son flot de haine parce que Carrefour la Harcelait(appellee deux fois la meme semaine, madame, je me suis fait un plaisir de te mettre un rappel de plus, deverser tes nerfs sur les teleconseillers, ca a l’air de te faire du bien) pour finir simplement par raccrocher. Rho, madame, porte plainte, au moins, sinon c’est meme pas la peine de m’insulter, j’ai l’habitude…

-ai l’impression que les heures chez teleperformance, ca dure en fait une journee. Je viens de bosser huit jours d’affilee, ben oui, je peux etre fatiguee…

-decouvre que mon boss, enfin, l’autre, gay aussi(comment ca « ENCORE?! »), a une solution d’avenir pour moi…Controleur de la SNCF. Mwha, ha, ha…

-m’asperge copieusement de jus multivitamine et multisucre et mutlicolore, et que meme sur le noir, putain, CA TACHE !!!!

-apprends que j’ai vraisemblablement ete la baby sitter de la famille Wolstenholme pendant un an. Merde, je m’en souviens pas, c’est quand meme dommage de pas avoir partage les biscuits de la famille avec tonton Matthew…Et, oh, les connasses, la prochaine que je chope a divaguer sur mon passe, je lui fais deguster les dits biscuits par les oreilles. Ca va rendre toute ecoute de Muse BEAUCOUP plus desagreable, croyez moi.

-et cherry on the cake, je recolte tout au plus une espece de vague indifference facon je suis trop occuppee ailleurs de quelqu’un qui m’avait manque pendant ces 6 jours. Pas que ce soit desagreable, non, mais que comme je suis relativement sensible, ca m’a juste foutu ma soiree en l’air. Parait qu’il faut pas tirer sur quelqu’un a terre…

Mwouf. Manifestement, j’ai pas encore completement sorti la tete de l’eau, hein ? Y’a des semaines comme ca…Pire que des mois.

Was I truly living before those days…?

Lundi 9 février 2009

Au train ou va ce blog, je me rends compte petit a petit que je publies beaucoup plus que ce que j’avais l’intention de faire au debut. Ca ne me deplait pas, bien au contraire, ca m’enchante plutot, meme. Mais je m’apercois surtout que je me suis personnellement assez peu livree. Enfin, je l’ai fait sur la forme, en passant une quantite desesperante d’heures a detailler les grands sentiments Islandais et les petits travers anglais. Mais finalement, j’ai quand meme majoritairement zappe la base de tout ca. Comment est-ce qu’on peut passer de simple petit etre miserable a creature pratiquement sublimee par la musique. Et ca c’est pas fait en un claquement de doigt. Il y a 5 dates. 5 dates qui comptent plus que tout a mes yeux, et qui m’on faites telle que je suis. Attention, article personnel…

31.01.2006…So this is called Muse ?
Celle la est capitale au point d’etre gravee dans mon poignet, tatouee pres des delicates paroles d’une de mes chansons preferees. C’est a mes yeux pratiquement la date ou j’ai veritablement commence a exister. Sans donner dans le pathos, mes 20 premieres annees d’existence, et les 359 jours qui les avaient suivies furent un gachis spectaculaire, addition methodique d’echecs sans precedents/de ratages complet/de foirage methodique/de plantage total et absolu/de loupes politiquement corrects(rayez la ou les mentions inutiles). Disons que 2006 commencait mal pour moi. A force de trainer tout ce bagage depressif derriere moi(fille de divorcee, absence de relations hors cesser le feu maternels, parcours scolaire qui n’avait nullement ete mon choix et qui quand il l’etait devenu avait succombe aux menaces familiales anyway, et la plus belle de toutes, apprentissage sur le tard de la non paternite de mon, euh, pere). On va dire que la souris aux grandes oreilles qui me servait d’employeur a l’epoque ne fesait rien pour aider, et que j’avais entame ma phase descendante aux enfer sans voir de moyens de remonter. La deprime seche. Et la deprime avec tous ses antecedents, precedents, antogonismes, consequences et moyens d’arreter tout. Je ne m’attarderai pas sur le sujet…

Enfin voila mon annee 2006(ta-da) qui part tres, tres, TRES mal. Assez curieusement, elle s’etait finie dans un drole de brouillard. Une image me reste en tete. Ma copine Claire « CoOoOoOoOMplEtEmenT » folle de Muse et qui en parlait relativement souvent. M…Use?!?!

Kesaco ?? J’en avais vaguement entendu parler durant ma seule annee de fac valable, mais je les situais Metalleux, americains, cinq, gaules comme des armoires a glace(gnarf, gnarf, gnarf, quand j’y pense…Plutot gaules comme des mister freeze, oui) et surtout, fesant du rock a la slipknot, donc quelque chose qui a mes oreilles, resonnerait irremediablement comme une insulte, douloureuse de surcroit. Mais alors comment une fille aussi sensee que Claire peut elle adherer au concept ? Je m’intrigue et lui pose la question. Ainsi commence la Mission de Claire. Reussir a tout prix a me faire succomber a Muse.

Ah ben ma fille, t’as surement trouve enemie plus balese que toi, parce que je me laisserai pas faire. Sans meme les connaitre, j’avais decide de me mettre en guerre avec eux. Admiiiirez l’ouverture d’esprit…!

Enfin bon, tout est pretexte pour y arriver. Rentrer dans sa voiture apres un cine, elle mets le « truc », mais j’ai la tete ailleurs et je n’ecoute pas. Re-rentrer dans sa voiture et avoir a supporter une conversation pro-Muse destinee a me faire ceder, mais ca marche pas. Et c’est qui ce « Bel-ami » dont vous me rabachez les oreilles ?? Ben il est pas pret de m’attrapper, celui la, c’est moi qui vous l’dit. Une invitation chez elle pour regarder un film, ou je m’incline poliment mais silencieusement devant les affiches, les cd, dvd, fond d’ecrans et j’en passe. Attendez une petite minute…

C’est qui le beau gosse sur le fond d’ecran, la…?

Was I truly living before those days...? dans Matt matt2-1

(y’avait pas le logo Muse sur l’ordi de Claire, hein)

« Lui ?? C’est Matt !! »

Ouh la…Matt…Matt qui…Je le connais…Il bosse avec nous ?

Eclat de rire de Claire. « Matt Bellamy !! »

Ah. Rhh. Bon, ben on peut au moins pas lui retirer le fait qu’il soit plutot charmant… Enfin bon, ca me donne pas envie d’ecouter sa musique quand meme. Cherchez pas, j’suis belier, et quand un belier est parti en guerre…Y’a rien pour l’arreter. Enfin voila, je me retrouve legerement indisposee par le petit cote tres intense de la bete, qui me cherche des yeux depuis l’ordinateur. Claireeeeuh, eteins ton ordi, y’a ton fond d’ecran qui m’regarde…

Bref, nous voila fin Mars, une nouvelle soiree chez Claire en vue(elle m’a promis que son fond d’ecran m’embeterai plus) et je celebre ce 31 Mars comme il le faut. Dans une melasse de soucis qui semblent jouer au Jenga(mais si vous savez, la tour en briques de bois qui finit inexorablement par se casser la gueule), me voila chez Claire, qui me balance pele mele ses derniers coups de coeur musicaux, jusqu’a en arriver au titre « Tant qu’on reve encore » du roi soleil. Je suis pas comedoche musicale, mais ce titre la me boulverse. Me voila plongee dans des pensees abyssales quand finalement elle me dit « allez, toi qui t’y connais en cinema, ramene ta fraise, j’ai un clip a te montrer, tu vas me dire quel film en est l’inspiration ».

Nous sommes le 31 Mars 2006, il est 20h10, et le plus gros choc de ma vie est en surpend au dessus de ma tete, pres a se ratamer sur ma gueule et a changer la face de mon monde pour toujours. Je me mets devant l’ordi, et Claire me balance CA.

(ici aurait du etre implante le clip youtube de Time Is Running Out, mais devinez quoi, Warner a tout retire…AH LES CONS)

Enfin me voila scotchee a l’ecran pour 4 minutes, plongee dans un monde de barge, totalement captivee, et musicalement…Je me prends un de ces chocs. Je mets completement a cote de la plaque concernant le film qui s’en inspire(tel une muse…Oui, je sais, c’etait nul), mais surtout, je demande a Claire « C’EST QUOI, CA ?!?!?!?!?!?!?!? »

La reponse arrive dans la seconde. C’est Muse. M-iou-ze. Completement ahurie, totalement possedee, je lui en demande encore. Arrive CA.

(ici aurait du etre implante le clip youtube d’ Hysteria, mais devinez quoi, Warner a tout retire…AH LES GROS CONS)

Oui, c’est sauvage, oui, c’est barge, oui, c’est limite violent, mais je ne peux retenir ma tete qui dessine un mouvement proche de celui du Bassiste du groupe(que je confondrai longtemps avec le batteur, d’ailleurs…Ben quoi…Ils se ressemblent beaucoup, NON ??!). Mais qu’est ce qui s’empare de moi. Mais qu’est ce qui m’arrive ?!?! Forte de son succes, Claire me mets nez a nez avec le live a Glastonbury(le telecharge, hein, parce que le dvd en lui meme ressemble a un PUZZLE. Un beau puzzle, mais il manque une choquante quantite de pieces). Elle me remet Time Is Running Out-et en live, me vla a sauter partout dans le salon tellement c’est enorme. Puis elle me met CA.

(ici aurait du etre implante le clip youtube de Ruled By Secrecy a Glastonbury, mais devinez quoi…Wow, il y est toujours. AH LES ABRUTIS QUAND MEME)

Image de prévisualisation YouTube

Et la…Je pleure toutes les larmes de mon corps dans la seconde. Je suis…Touchee. C’est un euphemisme. Je suis boulversee, en fait, et je n’ai jamais ete touchee comme ca avant. Je me metamorphose en chutes du niagara puissance mille, je coule, mais que se passe-t-il….?

31 Mars 2006. Date ou je suis tombee folle amoureuse de Muse. Premiere date de mon retour a la vie. Et j’ai eu de quoi m’aMUSEr apres ca…(faut que j’arrete les jeux de mots a base Muse, ca rate lamentablement a chaque fois…) Mais aussi, ce jour beni, date ou je suis tombee fascinee, captivee, emotionnellement retournee par ca…

muse222 dans Muse

(c’est moi ou il a un petit air Guizmo ?)

Matthew James Bellamy. Probablement le plus grand mystere musical du siecle, et surement un de ses(deux, ah, ah) plus grands genies aussi. Et definitivement l’etre humain le plus barge de toute la creation.

 

1. 07. 2006…A Supermassive shock.

Ca f’sait pas vingt jours que j’essayais de comprendre le mystere Muse, tous les jours un peu plus dingue d’eux, que je me suis retrouvee face a quelque chose que je n’envisageais pas si tot…

Je sors du metro, station etoile, avec une de mes meilleures amies, quand, sans reussir a comprendre pourquoi, je me paie la tete de l’inutilite des affiches dans le metro. Juste pour decorer, eh ? Devant moi, Aurelie ne dit plus un mot, perdue dans un constat infini d’une des affiches face a elle. Je me retourne, fais face a l’affiche, balance un « putain de bordel de merde » bien senti face a CA…

ptdr dans Sigur Ros

OOOooOoOh WooOoOoW. Mais je croyais, enfin, que, euh, ca, euh, attendrait la sortie, de, euh, l’album, et, euh…Je suis pas preeeeeeete !!!!!

Prete ou pas, vive les signes du destin, et en un clin d’oeil me voila au guichet de la fnac a prononcer pour la premiere fois de ma vie une des plus belle phrase du monde.

« Je voudrais un billet pour Muse en concert, s’il vous plait »

Une fois la chose en main, je commence a compter a rebours les jours. Tremblante comme une chevrette en hiver. Je suis juste folle d’excitation. Et comme j’ai un sens de la gratitude, j’offre a Claire son premier billet pour aller « les » voir en concert. Mai passe, Juin pareil, et nous voila arrives au jour tant attendu. 1 er Juillet 2007.

De part 10 heures avec la zazou de Claire(sa voiture, hein), sous un cagnard suicidaire, direction Arras. Arras, son marche bien relou, ses toutes petites rues tres mal desservies, et le milliard d’affiches marquees du sceau Muse ABSOLUMENT PARTOUT. Ca y est, Axelle est en train de devenir folle.

Enfin, nous voila garees, a aller manger un bout sur la grande place tant qu’elle est encore ouverte. Et la, il me faut SUPPORTER l’immense scene qui me fait face, sans succomber a la vague de joie qui monte, monte, monte quand je pense a ce que je vais voir dans quelques heures sur cette meme scene. Mais avant cela, l’epreuve file d’attente en pein cagnard, entouree de deux raleuses qui y vont a grand coup de « Muse ou pas, c’est la derniere fois que je fais caaaaa… ». Tiens, je pensais justement le contraire. Stoique, je subis la chaleur, puis la course sur les paves, puis me voila nez a nez avec la scene qui me parait ENORME.

Mauvaise idee des organisateurs, passer des extraits des prochains concerts sur la region. Une serie de trucs ininteressants, et…Ohhh, Muse…

Qui est la greluche qui s’est sentie obligee de brailler a plein poumons son amour pour le groupe en voyant la video et a entraine dans la foulee l’integralite de la grand place qui a gueule comme un seul homme….?

Euh, c’est moi. emoticone

Toujours sous le cagnard de moins en moins supportable(et avec mes bras qui commencent a virer rouge ecrevisse legerement inquietant et probablement douloureux dans 24 heures…), je me tape probablement deux des plus mauvais groupes du monde. Second Sex, francais et pretentieux sans en avoir pour autant les moyens, et The Kooks, anglais et, euh, pretentieux sans pour autant en avoir les moyens. Il est 20 heures, des techniciens commencent a s’agiter et a nous mettre la configuration Muse, et moi, aaaah, je defaille(surement a cause de la chaleur). Ils sont prevus pour 20 h 30, et je commence lentement a decompter les dernieres minutes avant ce qui va etre enorme. 20 h 30…20h 45…20h 55…21h05…On nous met le match france bresil de la coupe du monde, mais que se passe-t-il…?

Rien de plus que mon difficile apprentissage de ce que Muse est…

TOUJOURS EN RETARDemoticone

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Enfin, nous voila nez a nez avec le foot, et au moment ou la France marque, ou tout Arras est debout, v’la tit po que les anglais debarquent fierement, Knights Of Cydonia en tete, et foutent le feu a toute la grand place, litteralement electrisee. Quand a moi, je suis juste au paradis, qui n’a jamas vu Muse live ne peut pas savoir la force monstrueuse de ces trois la en live. Je ne connais que tres peu l’album, mais je sais que je prends claque, sur claque, sur claqueS. C’est meme plus du choc, la c’est carrement du coup de boule a en finir dans le coma. Et ils sont…Magnifiques. Je me laisse surprendre meme par mes titres preferes, tellement ils avaient besoin d’exploser en live pour exister vraiment. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, je decouvre Showbiz et Citizen Erased, VRAIMENT PAS PREVUS, et je n’en suis que plus retournee comme une crepe. Le set est compact, long, absolument incomprehensible de perfection et d’energie, et je me retrouve a plusieurs reprises a pleurer d’emotion tellement les promesses des albums ne sont pas des promesses, elles sont des esquisses. Je decouvre comme Muse existe vraiment en live, et mon coeur de fan ne s’en porte que mille fois mieux.

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Ear-gasm, ca vous parle….?

Enfin voila Axelle chamboulee, retournee, heureuse comme jamais, le coeur au bord des yeux, completement ailleurs, restee sur Cydonia, et qui decouvre pour la premiere fois de sa vie comme c’est difficile de voir les lumieres se rallumer et le groupe quitter la scene. Une promesse que je me fais a moi meme demeure. Je vais recommencer, bientot et aussi souvent que possible, juste parce que la, avec eux, c’est le bonheur. Leur musique semblait avoir attendu le live pour exploser vraiment….Et on ressort sous le choc.

 

16&17. 06. 2007…Two days for the Most Amazing Experience Of My Life.

Entre le premier concert et les plus beaux, il y en a eu cinq. Tous tres beaux, quatre en france en Decembre, un au Luxembourg fin Mai 2007, tous divins, tous…Muse. Ils savent juste tranformer une chanson en un moment d’eternite, un moment de vrai bonheur pur. En tant que fan, je fais des progres spectaculaires, et en tant qu’etre humain, mes blessures cicatrisent consequemment tres bien. Je vais etonnament bien. Et je leur dois a cent pour cent. Mais la plus belle maniere de leur rendre tout cet amour est d’etre la, fidele, au poste, pour le week end qui changera leur vie de groupe et notre vie de fan pour toujours. Wembley Stadium. 80 000 places vendues en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Bellamy…Deux fois. Des mois, des semaines, des jours avant, on en reve plus fort que quoique ce soit. Enfin, un pied dans l’avion, je suis en partance pour l’Angleterre, un reve en soi. Je sais que je touche du reve du bout du doigt, et a partir de maintenant, que ce soit bien clair, les mots ne suffisent plus a decrire a quel point ce qui va se passer est magique.

Deja, pour mon bapteme de royaume uni, j’herite d’un vol CHAOTIQUE. Un orage de dingue au depart, l’avion qui s’y prend a deux fois pour decoller, et moi qui ai peur en avion, voila le mal traite par le mal. Je traverse des zones de perturbation de malade, l’avion tombe puis remonte, l’atterissage est digne d’un film catastrophe, mais me voila arrivee en un seul morceau dans LA capitale la plus belle du monde. London. Elle et moi tombons amoureuses en un clin d’oeil. Meme sous la pluie…

Premier reflexe, je passe par le kiosque a journaux a l’aeroport. Ah la bonne idee…Je tombe sur une invasion Musienne en une de presque tous les journaux concernes. Sauf FHM et Playboy. Bon, ben comme ca, ca…C’est fait.

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Me voila clairement armee pour ce week end so british qui va, je le sens, je le sais, laisser des marques. Enfin, pour le moment, avec les mirettes grandes ouvertes(sur le NME), je traverse la capitale, perdue mais heureuse de l’etre, et vais jeter mon bordel et recuperer mes billets a l’hotel. Ils avaient jamais vu quelqu’un ouvrir une enveloppe DHL avec les dents. Maintenant c’est fait. Et me voila en possession de deux des plus jolis billets jamais crees…

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Bon, c’est pas tout, mais comme je suis d’un naturel curieux, je vais aller voir a quoi est-ce qu’il ressemble, ce foutu stade. Ca peut pas etre si grand que ce qu’on dit…Je suis sure que c’est pas si enorme. Je prends le metro, Ipod crachant du Muse a fond les ballons, et me voila sur la ligne Jubilee direction Wembley Park. Le coeur legerement tremblotant quand meme, hein. La ligne devenant aerienne, et me voila, une station avant mon point de chute, a lacher un « putain de bordel de merde » tout francais quand je me rends compte que je VOIS DEJA le stade. Meme encore a un bon kilometre de lui. Wow, wow, wow…C’est quoi ce delire…?!?!?!?! Je sors peniblement du metro, et je descends les quelques marchez qui me mennent dehors, et la, la, je me dis que je crois que je ferais presque mieux de reculer.

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Voila exactement la vision qui s’offre a moi. Au pixel pres. Une longue allee luisante de pluie et au bout, le monstre. Je ne peux pas le decrire differamment. C’est ENORME. Je croyais les images en trompe l’oeil agrandissant. Elles le sont en trompe l’oeil retrecissant. C’est juste siderant. Plus je m’approche, plus mon propre stress de spectatrice acquise d’avance commence pratiquement a deborder sous l’imagination de ce que doit etre le leur, a eux, mes Seigneurs de Cydonia. J’en connais trois qui doivent quand meme plus faire les malins…Je pense a vous, les mecs. Allez, on est un gentil public…Et totalement devoue a votre cause. Pas de problemes, donc !

Le jour d’avant, j’en profite pour visiter ma belle capitale, avant de, par acquis de conscience, et en prelude a la nuit d’attente dans le froid Londonien, retourner a Wembley pour juste m’assurer qu’il n’y a pas deja une horde de fans affamees de premier rang. Il n’y a personne, a vu de nez, et, m’approchant du stade, je realise qu’il y a du bruit, qui, de plus en plus, s’avere etre de la musique lorsque je devisage, epatee, les murs massifs du Stade encore bien silencieux. Mais juste au bord des entrees public, je realise que la Musique n’est autre que Blackout. Muse. Et C’est bel et bien du live, et c’est bel et bien Matthew que j’entends, au travers d’une epaisseur de beton desesperante. Et spontanement, moi seule face a leur toute puissance melodique qui passe outre des dizaines de kilometres de beton arme, la connexion se fait, et me voila transportee. Ce ne fut que 4 minutes, mais elles m’ont permis de realiser pleinement ce qui etait en train d’arriver. De maitriser chaque seconde de ce qui allait etre le plus beau week end de ma vie, toujours en attente aujourd’hui se de faire detronner par n’importe quoi d’autre.

Je rentre vite fait a l’hotel, et me voila de retour face a face a la nuit la plus longue de mon existence, qui fut faite de delire, de fou rires, de micro siestes et de tremblements de frooooid. Bon, on passera outre les problemes de port B qui en fait est porte M mais ya ecrit B dessus mais c’est une erreur d’impression vous c’est M mais je fais la queue depuis douze heures devant B comment je fais pour recuperer ma place…Finalement, au moment de l’ouverture des portes, 14 heures 30 tapantes, je courre comme une deratee, je passe outre tout ce que je peux, et me voila, heureuse, de mon cote gauche bien aime, face a la scene, avec ma bande de francais. Que demande le peuple….?

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Beh Muse, bien sur. J’ai pas fait tout ca pour des queues de cerise….! En attendant, il faut se taper les geniaux Rodrigo Y Gabriela, les soporifique Dirty(Splitty)Pretty Thing, et les geniaux The Streets, entrecoupe d’un set du beau Zane Lowe bien rock et bien british. Rham miam miam. Genial. Quand un Mike Skinner tout sourire quitte la scene, l’immense, siderante, satellitaire scene pour nous laisser en tete a tete avec nos coeurs palpitants d’impatience, me voila face a l’impatience la plus insupportable qui soit. On sait qui on va voir, mais personne ne sait encore comment. La musique d’accompagnement de cette impatience devient plus forte, lancinante, et a un moment M precis(decide par monsieur M dans touteee sa splendeeeeur), une espece de mini silence nous sonne le glas. Cette fois ci on y est, plus moyen de faire machine arriere, surtout pas pour nous, mais a peine les confettis facon tempete de neige repandus sur le public, ce sont 80 000 ames qui hurlent leur joie comme une seule et meme voix. Je vois une nuance bleue passer tout pres de moi, puis une verte, puis une rouge, et a peine ais-je le temps de prendre une derniere respiration, que les voila tous les trois sur scene, avec un sourire de malaaaaade, et je comprends, je sais a ce moment la que ce que je vais vivre va depasser largement l’entendement. Oh comme j’en suis loin.

Il leur faut a peine une Knights phenomenale, avec un Matthew qui hurle un « COME OOOOON WEMBLEYYYY!!!!!!!!!!!!!!!!!! » comme si sa vie en dependait, et je realise que nous sommes sur une autre planete, les emotions n’ont plus ni le meme sens, ni la meme force. Elles sont demultipliees, gorgees d’une surpuissance impossible ni a qualifier ni a quantifier. C’est du delire. Du delire pur. Les titres s’enchainent, la complicite entre les trois membres explose, elle eclate, meme, et avec nous, c’est carrement incroyable. Matt fait regulierement la poussiere sur la scene en devalant tous genoux dehors les dizaines de metres que consistent son terrain de jeu, avec un sourire de mome sur les levres qui tend a nous faire penser que nous ne sommes pas les seuls a passer « a night to remember ». Quand a Chris et a Dom, meme esprit, ca s’eclate, ca sourit a pleines dents, ca irradie Wembley plus que les milliers de spots braques sur les trois coupables. Et les tubes s’enchainent, sautent d’albums en albums avec une virtuosite qu’on ne leur connaissait presque pas, et les moments musicalement historiques s’embriquent logiquement les uns dans les autres. Je ris des pitreries de Matthew, je pleure de ses pointes emotionnelles a en finir sur le cul, j’en prends plein les yeux, le coeur, et l’ame. Definitivement un choc emotionnel. Mais meme quand on croit avoir trouve en Citizen Erased, en Hoodoo ou en Hysteria le moment le plus intense de la nuit, ils ne cessent de se reinventer, et on se retrouve le souffle coupe sur Unintended, les mirettes brillantes comme des diamants sur Blackout, ou a sauter comme des barges sur une Stockholm Syndrome qui aurait pu faire tomber les murs fraichement batis du stade de Wembley a peine inaugure. Take a Bow a peine terminee, Matthew a peine malicieusement reparti de scene en nous disant « see you tomorow », Dom et Chris ayant difficilement quitte ce public en folie et heureux comme jamais, nous voila pantois, sonnes, sortant du stade, face aux scenes les plus incroyables que j’ai eu la chance de voir. Le foule qui saute encore de joie, la foule qui se serre dans les bars les uns des autres, la foule qui pleure tellement ce qui vient de se passer passe au dessus de tous mots existants. Nous…?

Pas de larmes. Juste des yeux qui brillent. Et une certitude. Le billet qui brule notre poche, celui du lendemain ne peut PAS porter meilleur show que celui la. C’est techniquement impossible.

Meme le manque de sommeil, meme le froid, meme les courbatures de la veille n’ont pas eu raison de notre enthousiasme. Ni meme la certitude que ce sera forcement en deca. Ni meme les premieres parties pendant lesquelles je m’endors, sauf My Chemical Romance, vraiment sympa. Et quand le meme miracle conffeti-esque recommence, dans un stade qui semble plus encore heureux que la veille, je les vois arriver sur scene en toute possession de leur moyens, et, terrifiee, je realise que ce concert est tout simplement un cran au dessus de celui de la veille, et je commence, dans un nuage de bonheur insondable, a me demander comment j’ai reussi a vivre un truc pareil et a vivre encore mieux sans mourir de bonheur, simplement. Le set est Parfait. Je suis clouee d’emotion par une Sing For Absolution qui en est…Magique. Je sursaute de joie a chaque note, je suis plus que sur une autre planete, je suis sur la mienne. Meme la fin n’est pas une vraie fin, elle est une apotheose, un hymne a ce que c’est, Muse. Une des meilleures fabrique de bonheur de l’univers. Je quitte Londres dans un soupir enamoure, epuisee comme jamais, mais tellement, tellement heureuse. Aucune photo, aucune video, meme pas Haarp, rien ne pourra recreer ce qui s’est passe ce soir la. Il y a ceux qui savent…Et ceux qui ne peuvent qu’au mieux imaginer.

 

23. 10. 2007…Dream Will Come True.

Passe des moments personnels extremement difficiles, je prenais la cinq jours de vacances pour faire la tournee Scandinave. J’avais commence par Stockholm, le 21 Octobre 2007, qui fut aussi magnifique que cauchemardesque apres, vu que je tombais sacrement malade a peine le concert termine, et que j’ai bien cru y rester ou au moins abandonner toute tentative de terminer ces fichues dates qui me fesaient tant rever. Finalement, enorgeuillie de ma force Musienne, je resiste, et rejoins Oslo, capitale de la Norvege, le 22 Octobre 2007.

Totalement inconsciente du fait que mon plus reve en est a ce moment la a 24 heures de devenir vrai.

Je rejoins mon hotel, a un pas et demi de la salle de concert, et apres une nuit de repos compensateur, j’attends toutes la matinee que mon livreur me depose mon billet. Stressante situation, vraiment(creve, worldticketshop, creve) jusqu’a un coup de fil de mon « livreur » qui me dis me rejoindre a la salle plus tard, que je n’ai qu’a faire la file d’attente. Ben bien sur…Ceci dit, je m’execute. Je file a la salle, marqueur et jaquette attrappes au vol, juste par acquis de conscience, je ne vais pas m’en servir, mais il faut mieux les avoir, sait-on jamais. (suspens, suspens…)

Je trottine jusqu’a la salle, bien sur, vu les -4 degres ambiants, y’a pas un chat, alors, bon, je fais le tour de la salle, pour reperager. Bus, vu !! Morgan, vu…

MORGAN NICHOLLS?!?!?!?!

Ouh la, ca commence a etre bon. Je pietinne, hesite, me dandine, et alors que la SEULE autre personne qui est la prend une photo avec lui, un argument decisif me decide a me rapprocher.

Dominic James Howard. Plutot fatal, l’argument.

Et la, moment adorable, garcon a croquer, et qu’on discute des francais, des concerts de scandinavie, de Wembley…Attends, je parle a Dom, la ??!?!

Je le laisse entrer dans la salle, completement sous le charme, alors que Sue, mon illustre predecesseusse( ?!?) eclate de rire avec moi. Dans la vie, les coups du destin ca rapproche. Moi meme etant non dotee d’appareil photo, elle me propose de prendre les photos des moments qui viennent. Pleine d’espoir, je me dis « Matt ? », mais non, l’animal est deja passe.

Rageant.

Mais a peine ais-je le temps de grogner que sort Tom Kirk. Tom « super canon » Kirk. Il nous demande nos prenoms, nous appelle par ces prenoms, discute de tout avec nous, de wembley, de 2008, de l’album, il a meme la premiere mouture de Haarp dans la main. Wow. Drole, charmant, dispo, adorable…A l’image du groupe, quoi. Je suis charmee…!

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Ensuite, dans la foulee, sors « nounours » Chris. Jamais vu un mec aussi adorable et spontanement rassurant. Le facteur papa, je pense. Et super dispo aussi, mais qu’est ce que c’est que ce groupe essentiellement constitue de gens a tomber…?

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Finalement, me manque que le Matthew, quoi. Comme si c’etait surprenant…Il est champion du monde du j’vous file entre les doigts. Si tu savais, Matthew, tout le mal qu’on te veut, tu sortirai fissa de ta taniere…Espece de Marmotte peureuse !! emoticone

Enfin, concert magique, comme d’hab. Muse, quoi. Du grand Muse, Wembley semble leur avoir donne des ailes, aux trois anglais, et meme si je demeure un petit peu fachee par ce que j’ai loupe, je reste fondamentalement persuadee que les choses serieuses vont arriver aujourd’hui. Je ne sais pas pourquoi, mais une fois le concert termine, les ecoutilles encore resonnantes des vocalises Bellamiennes, je retourne sur les lieux incrimines, avec ma bande d’anglaises, et on se raconte nos experiences Musiennes dans une moyenne d’age de trente cinq piges, le sourire aux levres, emportees sans cesse par les attraits de planete Muse. Tard, tres tard, quand le froid nous avait attire une communaute d’ours polaires et de pingouins, et que nous cryogenisions sur place, Tom Kirk est sorti de la salle, tout sourire, et m’a annonce quelque chose que je n’oublierai jamais avant d’aller se refugier dans le bus…

« Ils arrivent »

Dix minutes. Dix minutes pour realiser que ce qui est en train de se passer n’est autre que mon plus grand reve. Je n’aime pas Matt. Je suis fascinee par son talent. Epatee par sa maitrise. Passionnee par cette personnalite hors normes qui est la sienne. Je n’ai qu’une envie. Lui dire un vrai merci. Un vrai Vocal merci. Personnel. MON Merci.

Dix minutes plus tard, une petite foule de personnes sortent de la salle. Il fait nuit noire, et il est difficile de reconnaitre les gens qui la consistent. Je reconnais Dom, puis Chris, puis j’echange un regard sous le choc avec mes amies quand je reconnais la troisieme personne qui se detache spontanement du groupe et vient a notre rencontre.

Matt. Matthew Bellamy. Woooow.

Non seulement il est mille fois plus beau, plus timide, plus adorable et plus chou que ce que je croyais, mais en plus, il est venu tout seul dans notre direction, sachant qu’il ne courrait aucun risque. Il a passe un moment avec les deux anglaises les plus proches de lui, sous mes yeux absolument ebahis, et a fini par me regarder une fois celles ci ecartees facon « tu peux t’approcher, je ne vais pas te mordre ».

Il en faut, du courage de fan, pour s’approcher comme ca de lui. Il en faut encore plus pour lui adresser trois mots, lui demander timidement si je pouvais avoir moi aussi ma photo avec lui, et l’entendre eclater de ce rire magique en s’etonnant presque que je demande. Je n’aime pas les photos volees, Matthew, et celle la, avait besoin d’etre clairement accordee par la partie adverse. Et me voila, tellement proche de lui que nos epaules se touchent, a essayer de sourire sans fondre en sanglots tellement ce que je vis la maintenant depasse l’entendement. Enfin, j’ose le regarder dans ses magnifiques yeux bleus(tellement bleus, je certifie que des yeux comme ca, y’en a que deux sur terre) et lui dire du fin fond de mon coeur de fan emotionnellement debordee a quel point je le remercie pour tout(et pour sa musique, accessoirement). Je le vois prendre le merci en plein coeur et me sortir un sourire a faire fondre un congelateur, et la, je deviens soudainement l’etre humain le plus heureux sur terre. Ce ne fut qu’un moment, ce ne fut qu’un merci, mais ce merci-la a atteint le coeur de son destinataire sans la moindre escale, et forcement, le moment reste grave dans ma memoire comme etant…

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Un reve devenu realite.

Bon accessoirement, j’en ai profite pour rattrapper ma photo avec Dom. Drole, ce jeune homme. Spontanement drole…emoticone

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Bien sur, il y a eut des dates importantes avant celle qui vient. Le Rah. Marlay. Mais toutes furent malgres tout en dessous de ces souvenirs la, bien qu’absolument excellentes. Mais voir Muse n’importe ou, c’est se frotter a l’excellence…What else ?

 

4&5. 01. 2009…Les marmottes ne font pas que mettre des chocolat dans le papier d’Alu…

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Celle la restera la date ou mon equilibre Musien a vacille viollement, attaque par une Marmote courageuse(et qui fait peur, pas vrai ?emoticone). Disons qu’a force d’insistance, et pratiquement saoulee par cette derniere(la Marmote, hein, pas l’insistance…Quoique…) j’ai fini par ceder a Sigur Rós.

Ah, Sigur Rós. A l’evocation de ces deux mots magiques, mon coeur tremble de bonheur. Je connaissais deja les islandais par Hoppipolla(ce qui doit revenir a connaitre Muse par Starlightemoticone) mais j’avais renonce a prolonger la decouverte a ce moment la, parce que j’etais Muse-occuppee. Mais Morgane(ici presente, si je ne m’abuse) a TELLEMENT insiste qu’elle m’a carrement mise devant le fait accompli, m’a raconte l’histoire du groupe(ah, ce cours magistral…Magistral !)et j’ai fini par ceder. Si j’avais pas ceder, on y serait encore aujourd’hui, et qu’est-ce que j’aurais loupe…! Emeline, du genre a s’associer a Morgane pour appuyer encore le couteau sur ma foi Musienne vacillante, m’acheve et me voila en terrain inconnus, a chasser quatres islandais aux noms imprononcables(a l’epoque).

Petit a petit, j’ai recupere les albums, puis le dvd d’Heima, qui fut une revelation a la hauteur de ce que Ruled By Secrecy fut pour Muse. Le week end ou j’ai decouvert Heima a aussi ete celui ou Muse m’a presque forcee a aller voir Twilight, et la, l’opposition m’a semblee douloureusement surlignee au marqueur. Elle m’a sacrement ouverte les yeux, et il y a eu 15 jours ou Muse a perdu enormement de terrain. La voix, le talent, la frimousse inimitable de Jónsi, et sa sensibilite aussi a fleur de peau que la mienne ont clairement menacees Matthew. Il a perdu son statut intouchable au profit de Jónsi, Muse a cede beaucoup de luxes a Sigur Rós. Je suppose que c’etait inevitable, que sensiblement, je ressemble plus aux Islandais qu’aux anglais, mais que mon autre cote n’a rien a voir avec Sigur Rós et est cent pour cent Muse. Finalement, la Marmote et la Pitchoune n’ont meme peut etre pas idee qu’elles m’ont apportees par leur insistance diabolique l’equilibre qui me faisait cruellement defaut.

Le debut de cette annee marque un vrai parallele, mais aussi une vraie opposition qui semblait me manquer. Entre Muse et Sigur Rós mon coeur balance amoureusement…

Septeeeeeeeeember is gonna take ages to arrive. I can feel it !!!!

Samedi 7 février 2009

Septembre, septembre, septembre…Oh doux mois de Septembre. L’ete a apaise ses brulures, l’automne n’en est encore qu’a de vagues premices ni froids ni pluvieux. Joli mois de Septembre…N’est-ce pas.

Septembre sera en 2009 un millions de fois plus genial que d’habitude. J’adore ce mois, mais cette annee, et c’est officiel depuis une petite poignee de jours, cette annee, l’ami Septembre sera SURTOUT le mois de la sortie du nouvel album de Muse. Oui. MUSE. Ze plus grand groupe de rock au monde(parce que considerer que Sigur Rós fait dur rock, rhoo, c’est un petit peu pousse…).

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Ouuuuuais, vous pouvez faire les malins, tous les trois, vous allez moins faire les fiers en Septembre. Parce que nous sortir un nouvel album, wow, ca veut AUSSI dire faire une tournee qui va devoir etre plus « woa !! » que la derniere en date. Ca veut aussi monter encore le niveau par rapport a Black Holes. Qui fut l’ere Wembley. L’ere Royal Albert Hall. L’ere aux trois millions d’albums vendus. L’ere premiers des charts. L’ere…L’ere du debut de ma grande histoire d’amour avec ces trois la.

Mais ca veut aussi dire LE MONSTRE SYMPHONIQUE. Depuis le temps qu’on entend parler de ce mega morceau, et que cette fois, c’est la bonne, chaque fan de Muse en reve eveille. On ne sait pas a quoi ca va ressembler, on a pas une petite idee du genre qu’il va avoir, on n’imagine pas a quel point ca va etre fantastique, mais bordel de merde, ca va etre magique. Je sais que ca va etre magique. C’est pas un doute. Pas une question. Pas une poussiere d’eventualite que peut etre ca ne soit pas le plus gros morceau que la musique n’ai jamais connu(ouais, ex æquo avec Ára Bátur…). Je vais me faire depoussierer les oreilles puissance un million. Et ca va etre a vivre en live, ca. Parce que la tournee est deja en train de planer sur la fin de cette brillante annee 2009…

On parle zenith. On parle Bercy. On evoque la Halle Tony Garnier. On reve Stade De france….On revoit Wembley en reve. C’est mon oxygene qui revient. C’est ma raison d’etre, c’est mes nuits blanches, mes batailles becs et ongles pour reussir a avoir ces foutus billets, ce sont mes coups de froids, mes averses de pluie, le vent qui se leve toujours au mauvais moment, la boue de Stafford, la bruine tellement fine et qui s’insinuait partout de Wembley, le soleil intenable de Arras, mais ou, des le premier concert, on sent, on sait qu’on va s’y prendre a plusieurs reprises. A 19 dans mon cas. Il n’y a pas de mots pour dire a quel point voir Muse en live est une experience majestueuse, magique, fabuleuse, forte. Il n’y a pas de mots pour dire ce que c’est que de les voir arriver deux heures en retard, la bouille maligne, et de s’emparer de la foule avec une facilite desesperante, parce qu’on attendait que ca, et que trois notes de Knights, et nous voila victimes d’un pogo geant qui ne se calmera plus pour une heure et demie. Parce qu’a eux trois ils ont reussi faire decoller le stade de Wembley et le faire se poser sur la lune pour un week end sans avoir attire l’attention de la BBC, parce que Matthew Bellamy a reussi a se mettre a dos en un quart de secondes le personnel de la securite des arenes de verone qui nous voulaient assis et LUI NOUS VOULAIT ET NOUS A EU DEBOUT. Je ne le montre pas enormement, mais les retrouver, retrouver leur force, retrouver leur maniere agacante de discutailler sur scene, retrouves les mouvement inquietants de tete de Chris qu’on se dit qu’on va lui offrir un kine, retrouver les pantalons de Dom tellement flashy qu’ils en font mal aux yeux, retrouver les paillettes de Matthew demeure une des meilleures choses qui pouvait arriver cette annee. J’en suis folle de joie. Ca va etre un truc de dingue.

2009 SERA ANNEE MUSE, ET PLUS JE ME LE REPETE, PLUS JE VOIS CES IMAGES REVENIR EN FORCE…

Celles de moments de vrais delires Bellamiens…

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Parti pour avoir le prix de la grimace de l’annee…

…Ou celui du mec qui a decide de mettre le feu au public…

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Stockholm

…de celui qui a explose le budget confettis…

…Et perdu un pari ridicule avec Dom niveau chaussettes..

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Mais Muse live, c’est surtout ca…

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Tellement Intense que ca se passe de commentaires.

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Tellement renversant que meme lui fini a genoux(et nous donc).

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Tellement beau que les yeux finissent par picoter.

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Tellement prenant que Dom finit par en manquer d’oxygene(et imite Nemo consequemment, cherchez pas, c’est aussi une grosse bande de dingues)

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Tellement enorme que Chris se prend pour Matt. Le doigt en l’air c’est une specialite Bellamienne. Ben alors Chris, des troubles de la personnalite?!

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Mais surtout, musicalement tellement magique, irreel et parfait que meme les critiques ne savent plus quoi en dire. Matthew sur un des plus grand orgues d’Europe, et dire que vous cherchiez un virtuose. Comme une amie l’a tres justement dit cette semaine, Matthew Bellamy, c’est ce qu’il est arrive de mieux a la musique depuis bien longtemps…Love you, sweetheart. Can’t wait to see your perfect face again !!

Not only such a beautiful soul…But a beautiful heart, as well.

Vendredi 6 février 2009

Sigur Rós, non contents d’etre un des groupes les plus melodieux du monde, et les plus aboutis, se trouve aussi etre un groupe dote d’une qualite humaine rarissime. Ils ont le sens de la generosite globale. Mondiale, je dirais meme. En plus d’un reel sens de la defense de leur pays, qu’elle soit ecologique ou economique, ils sont aussi prets a partir en mission humanitaire pour l’unicef, pour sensibliser ne fut-ce qu’un peu le monde a la condition d’un des pays qui souffre le plus au monde du sida, le Swaziland. Armes d’appareils photos et de leur seul volontariat, le groupe a vecu au rythme du Swaziland pendant une boulversante semaine. Voici la traduction de l’interview realisee peu apres de Jónsi et Georg, profondement changes par l’experience…

 

 » Le groupe de musique Sigur Rós a pris une semaine pour visiter la petite nation du Swaziland, a la fin du mois de Septembre 2006. Le voyage etait organise en collaboration avec L’UNICEF, le Swaziland etant une des nations les plus infectees par le sida au monde, avec plus de 40% de la population touchee. Arnar Eggert Thorodssen discute de ce voyage avec deux des membres du groupe, Jón þór Birgisson et Georg Holm, que l’experience a change profondement.

Not only such a beautiful soul...But a beautiful heart, as well. dans Sigur Ros swaziland117 swaziland6 dans Sigur Ros

« C’etait un voyage de sept jours, mais nous ne sommes restes sur place que cinq jours », dit Jón þor, mieux connu sous le surnom de Jónsi, « c’etait un long voyage, et comme c’etait notre premiere fois en Afrique, il a fallu que nous ayons toutes sortes de vaccinations »

Georg precise que les quatres membres du groupe on vole depuis Londres jusque Johannesburg, puis de la a l’aeroport Manzini du Swazilande. Les deux autres membres du groupe sont Kjartan Sveinsson et Orri Páll Dyrason.

« L’UNICEF etait en contact avec nous et nous a invites », precise Jónsi quand on lui demande comment le projet a vu le jour « ils nous ont dit demande de voir la situation avec nos propres yeux. C’etait vraiment intense de passer de cette image de television a la realite. Confronter les odeurs, sentir la chaleur…C’est indescriptible. »

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Georg ajoute: « Le sida decimme la population a une vitesse siderante. Il existe des predictions qui disent que dans deux ans le sida aura eradique tous les instituteurs du pays ! »

Jónsi commente a quel point la societe du Swaziland et celle en Islande sont differentes.

« La polygamie est toleree ici, alors les hommes ont plusieurs femmes et petites amies, et le contraire est souvent vrai aussi. Quand on etait la, la discussion sur le sida a pris de l’importance, mais c’est un vrai tabou ici. Les femmes commencent a se faire depister de plus en plus, mais les hommes sont encore reticents. C’est un tout petit pays. Environ un million de personnes vivent las bas. »

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Georg ajoute que le fait que le roi du pays ait 14 femmes et soit considere comme un dieu vivant n’aide en rien.

« Il a pompe l’argent du pays, qui a fini par dire stop quand il a voulu acheter un jet prive. »

Le groupe est reste dans un hotel ou Jónsi s’est senti deplace.

« Il y a une richesse siderante, meme si 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvrete. C’etait tellement bizarre de quitter la ville pour se retrouver dans la campagne avec des enfants qui couraient nus pieds, habilles en guenilles. »

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Georg dit a quel point il etait difficile de passer la journee avec des gens dont on ne savait meme pas si ils pourraient manger le soir meme alors que nous retournions du cote de l’opulence en ville.

 » Il faut a ces gens trois heures de marche pour avoir acces a l’eau. Et toi, tu rentres a ton hotel, tu fais un saut sous la douche, tu laves tes dents, et tu sors pour aller manger dehors. Tu es forcement tres affecte par la situation. C’en est revoltant au point de ne plus vouloir prendre de douches ! »

 

AUCUNE ISSUE POSSIBLE

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Le groupe avait un emploi du temps extremement serre.

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Accompagnes par Hólmfrídur Anna Baldursdóttir, emissaire de l’UNICEF en Islande, le cameraman Ólafur Rögn Valdsson, et le realisateur Silja Hauksdóttir, le groupe a voyage avec Icelandair, qui a aide a reunir les fonds pour le voyage, entre autres compagnies.

 » On etait avec eux 12 heures par jour, tous les jours » se souvient Jónsi « on allait rendre visite a des orphelins du sida et a des familles. »

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Il y avait beaucoup de tres jeunes enfants qui vivaient seuls parce que leurs deux parents etaient morts du sida.

« On a rencontre une famille de trois enfants, une fille et deux garcons, qui vivaient seuls. Le plus vieux, Celumusa, avait 12 ans » ajoute Georg  » il peut y avoir une grand mere pour prendre soin d’eux, mais pas tout le temps. Mais ces enfants s’occupent d’eux memes completement: ils cuisine, s’occupent de la maison et des animaux autours. Ils vont aussi a l’ecole et ce genre de choses, et ils etaient les meilleurs de leur classe. C’est incroyable. »

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Georg avoue que c’est comme atterir sur une autre planete.

« Et pas vraiment la plus amusante des planetes dans le monde. »

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La mission principale de l’UNICEF consiste en l’education des gens a propos du sida et comment il se transmet, ainsi que prevenir la contamination de mere a enfan, et enfin, distibuer des medicaments. L’UNICEF s’attelle aussi a eveiller les consciences des pays developpes au sort du Swaziland, et supporte des organisation locales comme le SWAPOL(SWAziland for POsitive Living).

 » Dans ce type d’organisations, ce sont des malades du sida qui en aident d’autres » explique Georg  » ils leur expliquent comment prendre les medicaments, parce que tu as besoin de manger correctement si tu suis ce genre de traitement. Ce traitement est un poison absolu. Il y a deux facon de survivre au sida: manger tres sainement ou bien manger quand tu prends ces medicaments. La plupart des gens ici n’auront jamais cette chance. Ils sont tellement faibles qu’ils n’arrivent ni a se nourir ni a s’hydrater. »

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Comme on peut s’y attendre, la majorite des habitants de l’ile sont ravages par la maladie.

 » Et quand tu es a l’hotel, ou dans la capitale, tu vois un mec conduire une BMW a cote de toi. Et il y a des gens qui s’en foutent, comme ca tend a arriver souvent. » Le 1er Decembre 2006, l’Islande a connu sa premiere journee de lutte conte le sida, la journee du noeud rouge, comme il en existe annuellement en angleterre depuis 1988. Chanel 2 a diffuse une emission speciale de recolte de fonds, qui a montre aussi le reportage complet de Sigur Rós dans le village.

 

SE SENTIR SANS LE MOINDRE POUVOIR

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« Le but principal etait de rendre cette realite sensible aux habitant de l’Islande, de leur montrer des Islandais qui viennent braver ces conditions, de rendre cette realite plus palpable » continues Jónsi.

« Tu te sens tellement vide de tout pouvoir quand tu affrontes ca », poursuit Georg, « mais en meme temps, tellement plein d’energie. Tu bouillones d’envies d’agir, mais tu perds vite pieds. Ou commencer ? »

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Jónsi dit qu’il ont a nouveau rencontre l’UNICEF quand ils sont revenus du voyage, dans le but d’agir encore plus concretement.

 » Ce serait bien de faire un nouveau documentaire, il y a largement suffisament de materiel pour le faire. On pensait aussi a faire une expositionet vendre les photos pour aider les organisations de lutte contre le sida las bas. On avait tous des appareils photos, et les photos prises pourraient faire la difference pour des milliers de gens ! Mais rien n’est encore decide. « 

Georg ajoute qu’ils comptent aider encore un peu plus le SWAPOL.

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 » Un des problemes majeurs est le manque de transports en communs. Le SWAPOL aide des centaines de gens, qui, dans bien des cas, sont loin de tout. L’organisation a ete aidee et honoree a de nombreuses reprises, mais tout ce qu’il leur faut maintenant est simplement le vehicule. C’est le projet qui nout tient le plus a coeur. Leur offrir un vehicule, juste un, comme beaucoup de choses ici, peut tellement faire la difference. »

Jónsi dit comme le voyage a eu un immense impact sur eux tous. « En Islande, les gens sont proteges, ils ont acces a tout et tout va bien. Ce voyage fait reflechir. C’etait un tel choc. Je n’ai jamais ete confronte a quelque chose de similaire dans toute mon existence. « 

D’un autre cote, Georg dit bien qu’a leur grande deception, ils se sont remis du choc.

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« Je crois que c’est vraiment horrible. On ne devrait pas avoir la possibilite de se remettre d’un choc pareil. Mais tu laisses la distance faire son oeuvre, petit a petit, des que tu laisses cette realite derriere toi. Triste mais vrai. « 

 

UNE BEAUTE HORS DES CONVENTIONS

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« Malgres toute cette pauvrete, et toute cette misere » continue Jónsi  » les enfants n’en restent pas moins incroyablement beaux, tellement sinceres, et ils donnent enormement d’eux memes, meme si ils ne possedent rien du tout. Au travers de tout ca, j’ai ete confronte a une beaute absolument remarquable ici. Les gens sont comme connectes avec la nature, et ca les rend tellement…Entiers. Les jouets et les choses sont faites a partir de cables ou de restes de dechets, de poubelles. D’une certaine facon, c’est vraiment adorable. »

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Georg pense la meme chose.

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« L’attitude ici fait que les gens ne se lamentent pas de leur condition. Je me rappelle d’un garcon qu’on a rencontre. Il construisait sa propre maison, pas de problemes! Il etait deja bien avance quand on s’est arretes pour le rencontrer, souriant d’une oreille a l’autre, seropositif, orphelin. Il se tenait tellement bien, et donnait une telle impression de bonheur. Incroyable. Les gens vivent ici et pourtant tiennent debout, la tete haute, avec une telle dignite. »

Comment mentionne plus tot, le sida est completement tabou, et la pedophilie a pignon sur rue.

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 » Je continue de croire que la conversation a commence a prendre un peu plus d’importance  » poursuit Jónsi  » la presse a commence vraiment a se questionner sur les abus sexuels sur les enfants. Il y a eu de nombreux efforts pour que les mentalites evoluent. Il y a tellement d’orphelins, confies a des connaissances ou des parents lointains, et des choses terrifiantes arrivent. Nous sommes alles a un festival de theatre organise par les ecoles. Toutes les pieces jouees par les enfants etaient a propos des abus sexuels sur les enfants. C’etait siderant de voir ca. »

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EN GRAND BESOIN

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Le groupe reconnait qu’un minuscule changement en provenance de l’Islande pourrait faire une enorme difference.

« C’est l’idee derriere cette campagne de sensibilisation et de levee de fonds », reprend Georg « encourager les gens a devenir des parrains de l’UNICEF. Un tout petit peu d’argent pour nous est une somme colossale pour eux. Vous pouvez faireune enorme difference en devenant parrains. »

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Quand on leur demande ce qu’il en a ete de leur relation de groupe durant le voyage, la reponse est breve et evasive.

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« Oui… » reprend Jónsi « Je crois que c’etait bon pour nous tous d’y etre ensembles. On a tous ete tellement affectes, et ca nous a tous changes, chacun a sa maniere. Mais on a pas vraiment parle de cette experience entre nous…On est tellement bizarres !(il rit) »

Georg dit qu’apres tout, le coeur de l’experience leur a laisse surtout le sens de l’urgence d’agir pour tout changer.

« Ca a ete un tel choc culturel. Tellement difficile. Et puis tu reviens a l’hotel, tu prends une biere, et tout ca vient te rattrapper et te claques au visage. Tu finis en colere et demande « mais qu’est ce qu’il se passe ici ? »

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Jónsi confie qu’ils ont discutes entre eux d’une maniere d’obliger les gens a venir se rendre comptes des choses par eux memes, comme etablir un parallele au service militaire, mais humanitaire.

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« Quand les jeunes arrivent a 18 ans, on devrait les envoyer las bas. Deux semaines. Leur vie ne serait jamais plus la meme »


 

Par Eggert Thorodsen.

 

Difficile de rester insensible a l’engagement du groupe, qui a tenu apres coup nombre d’engagements, et continue encore de les tenir aujourd’hui, en depit de la crise qui sevit en Islande en ce moment. J’ai effectue un choix difficile concernant le choix de ces photos, drastique meme, car chaque photo semble appuyer chaque phrase, chaque citation de Georg et Jónsi. De ce qui demeure de cet article, n’est qu’une emotion palpable, sensible, qui prouve que meme un groupe de l’importance et de la taille de Sigur Rós peut prendre ce genre de magnifiques engagements. Et le fait de me sentir presque plus humaine depuis que ce genre d’etre vivants ont fait leur apparition dans ma vie…

 

Lien vers le photostream UNICEF & Sigur Rós avec l’integralite des photos prises par le groupe

www.emirecords.co.uk/players/sigurros/unicef_photostream/

 

 

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